“Ne jamais remettre au lendemain ce que l’on pourrait faire le surlendemain ”
La procrastination est une réponse naturelle à la tension entre ce que nous voulons faire et ce que nous devons faire. Parfois, repousser cette tâche ennuyeuse à la dernière minute peut être très motivant, car le stress de la dernière minute nous oblige à concentrer toute notre énergie sur cette tâche. Dans la vie de tous les jours, nous sommes souvent obligés de choisir entre diverses activités et tâches, car nous essayons de trouver un équilibre entre nos différents désirs, besoins et responsabilités. Mais lorsque nous avons une échéance qui approche à grands pas, le choix est clair et la tâche doit être achevée.
Parfois, la procrastination peut être un symptôme d’anxiété face à une tâche imminente. Si nous savons (ou supposons) que ce que nous devons faire risque de créer un conflit ou d’entraîner un changement stressant dans notre routine, il est parfaitement naturel de vouloir éviter ces émotions négatives.
La procrastination peut également être le reflet d’un doute sur soi : si nous craignons que le résultat de ce que nous devons faire ne réponde pas à nos attentes, nous pouvons avoir envie de le repousser aussi longtemps que possible. Bien que certaines personnes aient l’habitude de tout laisser à la dernière minute et pensent que ce stress les aide à mieux travailler, il est toujours utile de s’arrêter pour analyser nos habitudes et voir ce qui fonctionne pour nous ou contre nous.
Si la procrastination est due au fait que vous avez l’impression de ne pas avoir assez de temps pour tout faire, essayez d’analyser et de planifier les tâches.
1 - Validez que votre perception du temps est correcte. Fixez une limite de temps (10 ou 20 minutes) et remplissez-la avec des tâches ou des habitudes, comme "répondre aux e-mails", "travailler sur un projet sans être interrompu" ou "surfer sur les réseaux sociaux". Évaluez si votre perception du temps varie en fonction des tâches : y a-t-il une période de 20 minutes qui vous a semblé plus longue ou plus courte ?
2. Notez les tâches qui vous donnent de l'énergie et celles qui épuisent votre batterie. Dressez une liste d'activités et réfléchissez à l'impact de chacune d'entre elles sur votre niveau d'énergie, et à son incidence sur l'activité suivante.
3. Lorsque vous remettez à plus tard un grand projet, essayez de le décomposer en petites parties. Idéalement, chaque petite partie devrait prendre une heure ou moins à réaliser. Inscrivez-les sur votre calendrier/agenda et maintenez une progression régulière et cohérente.
Si la procrastination est surtout liée à l’anxiété ou au manque de motivation, prenez soin de vous :
1. Respirez profondément pendant quelques minutes avant de vous attaquer à la tâche que vous avez repoussée. La respiration profonde favorise la concentration et régule le système nerveux.
2. Commencez petit. Essayez de travailler sur une petite partie du projet, et dans la première phase sans vous soucier de la perfection. Si vous commencez à ressentir de l'anxiété ou du stress, arrêtez-vous pour observer et reconnaître les effets sur votre corps, et voyez si une petite dose de stress peut même être positive pour vous aider à accomplir une tâche.
3. Utilisez le renforcement positif ! Soyez notre premier fan, surtout dans les situations où nous ne recevons pas la reconnaissance dont nous avons besoin de la part des autres. Accordezvous un renforcement positif de vos progrès et offrez-vous des récompenses aux étapes clés du projet.
Ces conseils sont utiles pour lutter contre la procrastination, mais il est utile de faire un travail plus approfondi pour identifier ce qui se cache derrière le besoin de procrastiner – pourrait-il s’agir d’une forme inconsciente d’auto-sabotage ? La partie visible d’un manque de confiance en soi ? Un symptôme du syndrome de l’imposteur ?